Temple du Triangle (K6)

Lestras avait pris la place d'Arkane, il se souvenait que c'était Cheng qui lors de son propre mariage avait pris elle aussi cette place de parrain, c'était donc un honneur pour lui d'officer cette union en tant que parrain à la fois de Lao son filleul de toujours et de Cheng cette soeur et amie.
Lestras jeta un regard à Barmann, représentant des griots célestes, son regard était mélé d'amitié et de reconnaissance. Il se tourna ensuite vers Cheng, l'amour qu'elle portait à Lao faisait comme une auréol autour d'elle et illuminait la pièce.


Moi, Lestras, frère de Cheng, entend et reçois ton Vœux en temps que Parrain. Que le Triangle me donne la force de l'accueillir comme il se doit.
Par cette unité que forme le triangle que nous allons dessiner Bramman, moi même et Toi, Cheng, dans ce triangle qui à vu naitre ton entrer dans notre religion. Je remercie Argael, et tout nos amis défunts d'écouter eux aussi ton serment pour Lao.

Lestras pris la main de Bramman et tendi la seconde à Cheng afin qu'elle fasse entendre son serment

Serenya, toute attentive qu'elle était au Voeux de Cheng, faillit sursauter en sentant quelque chose glisser sur sa joue. Un mouvement rapide et discret de la main et elle comprit qu'il s'agissait d'une larme. Et voilà ils y étaient arrivés... Heureusement, arrivait le moment des tatouages... Elle allait pouvoir souffler un peu.

Elle s'éclaircit la voix après quelques instants de silence puis déclara.

Cheng, Lao, à présent que vos Parrains ont entendu et reçu votre Voeux, l'encre noire de Salsara va venir sceller cette union en vos chairs. Ce statouages seront les témoins de ce jour durant les deux prochaines années durant lesquelles vous pourrez avancer selon votre désir sur le chemin de l'Union.

Elle se tut. Elle n'était pas certaine d'avoir autre chose à ajouter... En attendant de faire le tour dans son esprit des paroles qu'elles avaient voulu prononcer, elle fit signe à deux prêtresses du Temple de s'avancer
pour se mettre à l'ouvrage.

Peu à peu les tatouages prirent forment.
Les initiales de Lao vinrent s'inscrirent sur l'épaule de Cheng...



... et celles de Cheng sur le torse de Lao.



L'attention de chacun était torunée vers les fiancés. Aussi Serenya en profita-t-elle pour se glisser auprès de Lestras et lui voler son mouchoir pour essyer les larmes qu'elle n'arrivait plus à retenir... Décidemment elle était un peu trop émotive ces derniers temps. Elle entraîna lestras vers un banc proche et s'y assit en attendant que les tatouages soient achevés.

Lao avait écoutait le serment de Cheng et il se sentit ridicule en comparaison de ce qu'elle avait dit, elle avait un charisme impressionnant et chaque fois qu'il la regardait il se sentait envahir par sa présence, cela lui rappelait à chaque instant pourquoi il était tombé amoureux de cette femme.

Puis ce fut le moment des tatouages, Lao se mit à genou sur les coussins face à lui et enleva le haut de son kimono qu'il glissa sur ses hanches, sortant les bras des manches,il exhiba son torse pour laisser travailler les prêtresses et il posa ses mains sur ses genoux. Il se tenait aussi droit que possible et regardait devant lui, le regard flou comme s'il était perdu dans ses contemplations.

Lorsque l'encre commença à écrire sur son torse, il ne regarda pas et tourna la tête vers sa bien aimée et il constata qu'elle le fixait. Il plongea ses yeux dans les siens et il laissa passer tout ce qu'il ressentait pour elle dans ce simple échange de regard.

Lao avait oublié le monde autour de lui, à cet instant il n'y avait qu'elle. au bout d'un long moment, elle sourit et lui dit des mots dans une autre langue.

Il ne comprit pas tout de suite puis il se souvint de l'Arkan, il n'était pas doué et n'avait pas travaillé mais il se rappelait les rares moments ou Xian sortait du temple de Samariis et venait à la demeure, elle avait parlé de cette langue si belle mais compliqué et elle avait voulu enseigner quelques mots aux présents. Ce que Cheng lui dit à ce moment faisait parti de ces quelques mots qu'il connaissait et son cœur s'accéléra dans sa poitrine nue, il était si heureux en cet instant qu'il garda le silence pour profiter pleinement des mots et du temps qu'il s'écoulait irrémédiablement.