Shang Yan et ses quelques compagnons, entourés de plusieurs adeptes, parcouraient les rues d'Umiis, chantant en l'honneur de la Communauté triarkhite. C'était un chant joyeux, dont la mélodie emplissait les coeurs de gaïeté pour toute la journée !
Elle espérait ainsi changer un peu les idées des Umii, même de ceux qui n'étaient toujours pas triarkhites.
II
Le monde est curieux
De savoir nos ouvrages;
Mais tous nos envieux
N'en seront pas plus sage
Ils tachent vainement
De pénétrer nos secrets, nos mystères;
Ils ne sauront pas seulement
Comment boivent les Frères
III
Ceux qui cherchent nos mots,
Se vantant de nos signes,
Sont du nombre des sots
De nos soucis indignes
C'est vouloir de leurs dents
Prendre la lune en sa course altière;
Nous memes serions ignorants,
Sans le titre de Frère !
IV
On a vu, de tous temps,
Des monarques, des princes,
Et quantité de grands
De toutes les provinces
Pour prendre un tablier,
Quitter vraiment leurs armes guerrières
Et toujours se glorifier
D'etre connus pour Frères !
VI
Joignons nous main à main,
Tenons-nous ferme ensemble;
Rendons grace au destin
Du noeud qui nous rassemble;
Et soyons assurés
Qu'il ne se boit, sur les deux hémisphères,
Point de plus illustres santés
Que celle de nos Frères !