Dans une chambre de la commanderie...

Réveillée tôt par le chant des oiseaux sous leur fenêtre, Ellane s'était levée et était en train de peigner ses longs cheveux noirs quand elle entendit Gorim remuer, dérangé dans son sommeil par la lumière qui fitlrait entre les rideaux. Elle le regarda un instant, attendant de savoir s'il allait enfin se réveiller, mais il n'en était rien. Elle reposa son peigne, sortit de son fauteuil, et s'approcha discrètement du lit, sa tenue de nuit ondulant sans bruit autour d'elle. Hésitant entre laisser son époux dormir et le réveiller plus ou moins gentiment, elle s'assit sur le lit près de lui et passa une main dans sa chevelure dorée. Elle repensa à leur ballade de la veille dans les jardins, parmis les fleurs incroyables qui y poussaient par dizaines, et à leurs promenades sur les berges du Fleuve, offrant une vue sans égale sur le temple ylanguin. Perdue dans sa rêverie, elle faillit ne pas remarquer que Gorim avait ouvert les yeux et la regardait avec un sourire en coin. Lui rendant son sourire, elle l'embrassa rapidement sur le front et murmura...

Bonjour, mon petit mari!

Gorim sourit à son tour voyant Ellane devant lui. Il murmura en écho à sa salutation :

"Bonjour ma charmante épouse. Avez-vous passé une bonne nuit ? La journée d'hier a été assez chargée. La balade le long du fleuve fut charmante. Votre compagnie est toujours aussi agréable."

Gorim avait passé une voyage fantastique, il avait réussi à dégouter Silmeria de par ce voyage de noce. Son cerbère en peluche avait tellement manqué à la fouetteuse, qu'elle avait quitté Umiis pour rejoindre Selenass.

Il sourit à nouveau, prit la main d'Ellane et dit :

"Quel charmant voyage réellement. J'espère tant qu'il ne se finisse jamais..."

A ce moment là, quelqu'un frappa à la porte. Gorim dit alors :

"Qui est-ce ?"

Une voix répondit :

"Noble Gorim, il s'agit d'Huor, l'élite marchande Ulgo m'a mandé afin de vous transmettre une affaire des plus gravissimes."

Gorim pesta à mi-voix et dit :

"Très bien. Attendez quelques instants."

Il regarda alors Ellane complètement dépité, s'habilla et dit :

"Je crois que nos vacances vont bientôt se terminer."

Un peu triste,très déçue, Ellane n'était pourtant pas surprise. Elle se leva et passa une robe simple tout en parlant.

Il le fallait bien un jour... Je n'imaginais même pas que nous ayons autant de temps! Je sais que votre clan a besoin de vous pour fonctionner, ce qui n'est pas tout à fait mon cas, et je n'espérais pas davantage. Nous avons déjà passé un très bon voyage, c'est suffisant... Pour cette fois-ci ^^

Elle resta un instant sans rien dire, le regardant s'agiter, puis pensa soudain au messager derrière la porte.

Hum... Peut-être devriez-vous lui ouvrir? Il risque de croire que nous nous sommes rendormis si nous tardons trop!

Gorim déposa un baiser sur les lèvres d'Ellane puis se dirigea vers la porte qu'il ouvrit.

Un homme poussièreux entra. Il salua Gorim et Ellane et dit :

"Excusez-moi de vous déranger pendant votre voyage de noces, mais à Samariis rien ne va plus. Hurin est devenu fou, il a pris le contrôle de nos forces militaires et s'en sert pour tuer. Il se déclare porte parole de la confrérie des Lames, une organisation criminelle qui a décidé de tuer à tour de bras. L'élite marchande Ulgo a nommé Mandos au poste de chambellan en attendant votre retour. Nous ne controlons que la puissance financière du clan. Hurin lui survit grâce au fruit de vol et d'assassinats. Même la justice fuit devant lui. Seul vous pouvez le raisonner."

Il implora alors Gorim du regard.

Gorim regarda Ellane et dit :

"En effet, nos vacances semblent plus que finies... Qu'en pensez-vous douce Ellane ?"

J'en pense que les fleurs fanent, mais qu'elles s'ouvriront l'année prochaine à nouveau, et que nous pourrons revenir à ce moment-là! Pour le moment, elles sont moins urgentes et bien moins graves que vos affaires en Samarîis. C'est vraiment consternant, ce qui arrive là-bas! Nous n'avons plus qu'à rassembler nos affaires...

Elle posa doucement une main sur son bras et lui sourit pour l'apaiser. Elle se tourna ensuite vers le message, qui avait l'air exténué, inquiet et un peu mal en point.

Si vous venez de Samarîis, vous devez être mort de fatigue! Voulez-vous quelquechose à manger ou à boire? Tenez, asseyez-vous, ce n'est pas spécialement confortable, mais vous serez toujours mieux que debout!

Elle le poussa gentiment vers la chaise en bois du petit bureau au coin de la pièce.

Huor s'assit sur la chaise et essuya son visage recouvert de poussière. Il dit :

"Merci à vous."

Gorim lui pendant se tant finit de préparer ses affaires et celles d'Ellane. Il dit alors :

"Très bien. Nos affaires sont rassemblées nous pouvons partir dès maintenant..."

Il prit Ellane par la main et descendit les escaliers pendant que Huor portait les bagages...