Dans les souterrains de la bibliothèque...

Sarwal vint accrocher un panneau au mur de la citadelle des livres:

Citation :

Recherches esprits libres afin d'explorer les sous-terrains de la Forterresse des Lettres.
Aucun paiement, et blessures assurées.

Sarwal Morbidus.

Anne-Ly se présenta mais devant le ronflement bruyant de l'homme sous la pancarte elle n'osa le réveiller. D'autant plus qu'elle espérait ne pas devoir descendre seul dans cette antre. Elle préféra attendre sagement des compagnons d'équipée...

Sarwal remua dans son sommeil troublé.
Il hurla :

- Des RAAAAAAAAAAATS! Des GROOOOOS RAAAAAAAAAAATS!

Bondissant de sons siège il défigura du regard Olvide.

- Hum... Bienvenu à notre expédition... Bon, je vais préparer de la corde et des sacs de tissus afin de remonter les archives restantes... Il nous faudrait aussi des lanternes et des... vivres... au cas où...

Il alla s'exécuter en grommelant...

Sarwal revint ivre de courage (et de vin d'Ambregris dont il avait rempli u sac de toile de jute, avec diverses vivres, cordes, lanternes, pansement, tapettes à souris ainsi qu'une immense jarre remplie d'un alcool qui empestait à trois cent mètres, un pot de peinture à base de spores phosphorescents et un pinceau en poils de rats géant réalisé de manière fort artisanale, des outils -scies à bois, tournevis,...).

- Bon! Allons-y! Nous allons explorer jusqu'à l'endroit où je suis allé lors de mon dernier voyage... Si d'autres veulent nous rejoindre, nous allons peindre notre itinéraire sur les murs à l'aide de la peinture. Je veux savoir si nous pouvons trouver une quelconque sortie vers le champ de bataille. Ensuite, une fois la ville sauvée, nous irons affronter le Trigoulet Capus!

En avant, une deux! une deux!

Et il s'engouffra dans l'escalier en colimaçon qui s'enfonçait dans des ténébres empuanties, avec un son de vieille casseroles...

Les souterrains et nous, c'est une vieille histoire, nous allons bien sur vous accompagner et voir ce qu'il en ressortira !

Tout les lieux chargé d'histoire faisait l'interet des Templiers.
Bonjour Olvide, nous sommes des amis de votre oncle Parcifal et resterons avec vous si vous le voulez bien ainsi que Dame Anne-Ly.

Sarwal se tourna vers le noble templier.

- Actuellement nous allons tenter de trouver une sortie vers le champ de bataille et tenter de la fermer afin que les pilliards ne puissent pas l'emprunter... J'ai en effet repéré un couloir menant vers le sud et l'est, et je crains que ces marauds ne tentent de s'infiltrer par la brêche... L'idée originelle était de passer SOUS l'amrée ennemie et de saboter ses engins de sièges. Mais il est peu probable que nous y arrivions...
Les plus grands souterrains se trouvent au nord est et un monstre malicieux y a élu domicile... Après avoir scellé les passages dangereux nous partirons occire le monstre et nous goiserons de sa fortune...
Pour l'instant, tentons de sauver Umiis d'une invasion par le bas...

Les explorateurs avançaient dans un dédale de cave remplies de vieux parchemins et de livres pourrissants. Des cadavres de rats de près d'un demi métre de long juchaient le sol poussiéreux. Au centre d'une des pièces, un chevalet se dressait, et sur le chevalet un squelette démembré affichait le sourire vide de la mort. Une porte donnait vers l'est, une vers le nord et une autre vers le sud - où un léger courant d'air s'engouffrait, soulevant les toiles d'araignées comme des suaires de fantômes.
Sarwal se retourna vers ses invités, l'air lugubre.

- Mes amis, voilà ce que je propose. Nous marcherons en direction du sud et aviserons si nous tombons sur une sortie. J'ai amené un alcool hautement inflammable. Dans le cas où nous pourrions approcher les engins de sièges, nous y mettrons le feu tandis qu'un d'entre nous se tiendra près à refermer l'issue dans le cas d'un échec... Ceux qui sortiront au grand jour auront des chances de se faire capturer ou de mourir. Je préfère vous en avertir, car la possibilité de mettre à mal les assaillants et de les laisser démunis est un projet qui me tient à coeur.

Il attendit, dévisageant dame Anne-Ly et le templier, afin de savoir l'un d'entre eux désirait se retirer de l'aventure. Puis il alluma une nouvelle torche et observa l'étroit goulot donnant au sud. Cette entrée semblait plus rudimentaire que les autres, mais moins vieille.

Une dizaine de Cobras déboullérent dans le tunel:
arrétez votre progréssion!! arrétez!!
Au nom du Gouverneur militaire, vous devez vous arrétez, vous mettez notre seule chance en danger.
Les Cobras devaient rapidement trouver la sortie et la située par rapport aux engins de siége...

Sarwal surssauta.

- Comment nous mettons Umiis en danger? Et arrêtez de crier un peu. Une créature énorme habite ici... Ne l'attirez pas! Sacrebleu! Pour qui vous prenez-vous! Nous tentons d'aider Umiis. Et je connais ces sous-terrains mieux que vous! Nous y allons ensemble, et dans le silence! Nous nous rendons furtivement jusqu'à la sortie, par ce couloir. Sans les traces que nous avons laissé sur les murs vous n'auriez pu nous retrouver...
Alors vous passez devant. On va d'abord trouver une faille dans le mur afin de le faire effondrer et vous y posterez deux de vos hommes qui obstrueront le couloir en cas d'invasion des sous-terrains... Ensuite nous avançons en silence. Avec un peu de chance nous arriverons au couché du soleil et là nous verrons si nous pouvons détruire les engins de siège.
Imaginez, si nous mettons le feu au catapultes puis bouchons l'entrée : sans ces machines l'ennemi devra attendre d'en monter d'autres, cela laisse le temps aux renforts d'arriver de Samariis! Sans compter qu'ils devront camper là et que nous pourrons les harceler tandis que leur moral aura franchement décru. Je trouve que nous sommes désormais assez nombreux pour être LA seule chance d'Umiis. Et si nous prenons nos précotions, je ne vois pas où est la faille.

Il tendit les sacs aux soldats ainsi que trois lanternes.

Un hululement lugubre se fit entendre quelque part au loin.

Les Cobras furent surpris par la réaction de Sarwal qui parlait comme un leader, mais le plus ancien Cobra pris la parole:
Nous ne pouvons pas nous permettre d'échouer, comment comptez vous faire pour obstruer ce couloir rapidement?
Ensuite comment comptez vous passer les gardes là dehors?
Un groupe éxpert va s'en charger alors que la famille Aldinus prépare des "surprises inflammables".

Le groupe était arrivé dans une ancienne partie. Le courant d'air étit de plus en plus fort.

- Et bien voilà. Vous avez peut-être remarqué les étais à moitié pourris qui soutiennent certaines des parties les plus friables. A mon avis, l'érosion et la présence d'humidité ont suffit à affaiblir une bonne partie de ce tunnel. Je pense que deux coups de pioche bien placés feraient l'affaire. Créer un éboulement ne me semble pas difficile. Quant aux gardes...

Il pris une bourse de cuir de dessous sa chemise.

- Voilà qui, pulvérisé à l'aide d'un tube de papier humidifié du côté du souffleur, suffira à les endormir en une fraction de seconde. De plus... nous pourrions profiter de la pénombre... Il suffit de prendre leurs vêtements et de se faufiler au dehors. Le plus dur sera de transporter les matériaux inflammables jusqu'aux machines... Cependant, une armée se compose de toutes sortes de gens, et je crois qu'un ou deux soldats, une fille de joie...

et il jeta un regard géné vers Dame Alinus

et un ou deux des types qui s'occupent de leurs vivres devraient être de bons travestissements, et nous permettraient de passer inaperçus. Il nous suffirait de nous avancer par différents chemins vers les machines... Le plus dur sera de revenir ici une fois le feu déclaré... sans se faire repérer.. et les "ébouleurs" devraient se tenir prêts à faire tomber la parois au moindre signe d'alarme, à notre retour... Qu'en pensez-vous?

Votre plan parait bon...vu les maigres chances que nous avons...mais nous devons attendre la réponse de la Compagnie des Griffons, éxperts en infiltration.
Leurs compétences et vos idées pourraient donner un avantage à Umiis.
Nous attendons aussi les "surprises inflammables" des Aldinus.
Allons au bout du tunel et nettoyons le passage pour ce soir, nous ferons ensuite selon les ordres d'Emeth.
Les Cobras reprirent leur marche en avant, avançant lentement en assurant le moindre de leur pas.

Sarwal avait observé la ronde de la famille Aldinus et des centurii. Une excellente idée ça...
Il suivit les soldats tout en les aidant du mieux qu'il pouvait.

Un hululement obsène s'éleva à nouveau et tous se figèrent un moment avant de reprendre leurs activités. Sarwal tremblait de tous ses membres, même les plus intimes...

Sur la gauche du tunnel, des bruits de pas griffus crissèrent dans un embranchement d'étroits boyaux humides attenant à la salle où tous vaquaient à leurs occupations. Sarwal était déjà tourné dans cette direction et vit les trois gardes s'approcher.

Tout à coup, un museau de taupe vint flairer l'intérieur de la pièce, jaillissant d'un des tunnels bas. Long comme un bras, ce nez vibrant et humant l'air par goulées était hérissé d'une centaines de longues dents pointues et jaunies.
Il se leva vers les trois hommes et s'ouvrit en grand, expulsant un long gémissement et une langue verte fouettant dangereusement les airs. Ca puait le poison et la mort à dix mètres.

Sarwal état pétrifié devant ce spectacle horrible.

Un seul Cobra garda l'épée courte en main pendant que les deux autres rangeaient la lame pour saisir l'arc.
Il fallait rester hors de portée de cette ignoble créature.
Deux traits partirent en direction de la Bête alors que les trois Cobras reculaient du mieu possible:
Mettez les torches en avant si ces fléches ne suffisent pas!!
Il ne doit pas nous approcher.

La tête recula sous le coup de la douleur. Cependant, les deux flèches fichées dans le pif de la bestiole, et dépassant le diamètre du goulot, l'empéchèrent de rentrer toute entière dans sa tanière.
Un cri sourd -ressemblant à celui d'un chat mécontent - s'éleva du rostre ensanglanté.
La bête jaillit d'un coup des ténébres. Deux yeux de feu se posèrent sur les soldats, injectés de haine. Alors qu'elle tentait de happer le mollet d'un cobra, celui-ci abaissa sa torche, la brulant méchamment.
Sa langue jaillit comme un tentacule de sa bouche et fouetta l'air sur un mètre, se déroula encore et saisit la torche qu'elle lança à trois mètres ur la droite..

Deux nouveaux traits partirent.
Reculez!!reculez!!...

La bête, borgne et sanguinolente, tomba au sol. Du moins ce qui dépassait d'elle. On eu dit un long rat doublé d'une taupe. Ses poils étaient roux et courts, une puanteur affreuse émanait d'elle.

- Un tirgoulet-capus!...un petit...

s'exclama Sarwal dans un hoquet de soulagement.
Alors qu'il approchait sa lanterne afin de mieux voir la bête, la langue de la chose, dans un ultime spasme, vola dans les airs et retomba lourdement.

Sarwal sursauta et alla se cacher derrière Dame Aldinus.

Sarwal avait repris du poil de la bête, à moins que ce ne fussent ceux de dame Aldinus.

- Hum... Bien... Je pense que ces sales bêtes vont nous laisser tranquille pour l'instant... En attendant d'y aller, je vais repérer un endroit où la roche est faible.

Il avisa une poutre pas trop pourrie et l'embarqua afin de solidifier son entreprise. Plus loin se trouvait une veine de calcaire friable.

- Voilà, je crois que ce sera parfait. S'ils pénétrent ici, on fait tout tomber...

Il positionna l'étaie et frappa à plusieurs reprises en faisant le moins de bruit possible, jusqu'à ce que de la roche se mette à tomber mollement du plafond.

- Hum... je crois que ça suffira. Il suffira de frapper une ou deux fois de plus, et de faire tomber la poutre...A quelle heure partons-nous sauver Umiis?

Et lorsque cette phrase résonna dans les sous-terrains, l'écho lui ôta le peu de confiance dont Sarwal l'avait allourdie.

Les Cobras réstérent un moment sans voie devant la beauté de Gabrielle, puis l'ancien se resaisie:
Votre objéctif est de carboniser les engins de siège.
Si vous pouvez au passage empoisonner l'eau ou le vin, voir égorger deux ,trois d'ces porcs...
Enfin vous devrez sortir de nuit et vous déplacer furtivement jusqu'aux engins puis revenir par le tunel, nous le garderons pendant la mission.
Reste plus qu'a aller au bout de ce tunel et de voir où ça resort...en route Cobras!!
Les soldats abandonnérent le décolleté de Gabrielle, bien a regret, pour continuer leur marche.

Sarwal suivait la troupe, jetant autour de lui des regards prudents.