Imryl après avoir quitté l'auberge et la compagnie souriante de la rousse était partie à la recherche de son chien de garde. Son associé Babyl lui en avait réservé un chez l'éleveur qui travaillait au recensement des compagnons et autres engagés.
Reprenant la lettre et tournant dans tous les sens le parchemin pour suivre le plan tordu du gnome il finit après pas mal de détour biscornus par trouver la bonne adresse.
Il cherchait des yeux celui qui allait bientôt être sa vigilance et sa garde même pendant son sommeil. Celui dont les crocs dissuaderaient les esprits nocturnes de l'attaquer. Il fit par de sa requête au sieur, il discutèrent un moment. Imryl lui montra la lettre avec force gestes et moult exasperation puis repartit vers les jardins.
Assis auprès de l'eau il tentait de retrouver la sérénité qu'il éprouvait normalement dans la nature. Le spectacle des jardins était magnifique, l'eau glissait, murmurait et envoutait l'âme.
Les artistes avaient érigé les célèbres colonnes d'Hercalhën, colonnes d'eau jumelles laissant glissser leurs reflets à l'infini comme une robe magique éternellement mouvante, étincelante et bruissante.
Enfin calmé il ouvrit son sac bien grand et regarda son nouveau gardien :
Babyl une fois de plus s'était moqué de lui... C'était un chien déjà dressé et préparé au travail qu'il avait demandé et voilà ce que lui avait laissé le vieux gnome radin : une minuscule boule de poil innocente et inapte même à marcher longuement.
Le bien trop jeune demi-loup le regardait avec de grands yeux étonnés et Imryl se demandait perplexe que faire du chiot.
L'animal mit en confiance par le silence commença d'explorer les alentours.
Et explorer à cette âge là cela passe par l'éxpérimentation :
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Notre goûteur en herbe était si irrésistible que même le sombre Imryl ne put s'empécher de rire, et ainsi fut adopter le nouveau "gardien".
-"Allons cesse de manger toutes les plantes, ici c'est un jardin et nous allons nous retrouver à l'amende si tu continue ainsi petit animal brouteur. Personne ne t'as jamais dit que l'herbe c'est pour les brebis, pas pour les loups. Et bien je suppose qu'il me faut chercher de quoi te nourrir et à voir ainsi tu sembles encore avoir besoin de lait."Le chiot ne semblait pas le moins du monde impressionné par ce discours et une fois fatigué revint se pelotonner dans le sac bien douillet, pour continuer sa sieste.