L’enceinte senestre libre, ils entrèrent ... hargneux, ne réclamant que l‘odeur de la mort, ne pouvant trouver le repos que dans le sang de leur ennemi. Avec toutefois moins de discretion dans leur morbide devoir, l’enceinte droite fut bientôt elle aussi, débarassée de ces gardes.
Loué soit Orzova, un ecuyer grignotant dans les cuisines entendit le henissement inquiet des cheveux. Il est interessant de voir ces fiers animaux ressentir le danger alors même qu’ils ne peuvent le voir et qu’ils ne sont pas encore en contact avec. Fidèle en temps de paix, brave en tant de guerre, bien dressé il est capable de transformer un frele corps d’Homme en une véritable machine à tuer, renversant et dominant le champ de bataille.
Sortant par une porte plus ou moins dérobée de la vue des assaillants, il pu voir sans être vu; voir les derniers gardes de l’Hotel Valendras se faire traitreusement assassiné dans la cour.
La Nouvelle arriva pendant un diner somptueux donné à quelques opulents commerçants et savants docteurs de la Cité Eclatante. Un silence pesant envahit la salle. Les deux lieutenants de la Garde Valendras à Umiis se dressèrent instantanement, par reflexe attendant néanmoins leurs ordres d’Horace Di Volvio, Fidèle d’entre les Fidèles, ami et mentor de toujours du Patriarche du Clan. Bien que diplomate, il avait mené par la force des choses quelques actions militaires lors de la guerre civile... et il savait comment réagir. Mais temps ayant fait son effet sur lui, Horace n’était pas capable de se battre lui même... sa force physique avait ces derniers temps grandement diminué.
C’est donc à la surprise de tous, qu’il tapa du poingt avec une energie spectaculaire.
-Nous le savions ! Nous le savions pourtant ! Qu’Orzova les emporte !
L’intervention fut comprise comme un commandement.
Les deux lieutenants claquèrent des talons et partirent chacun par une porte différente, leur casque sous le bras, une main au fourreau.
- Intendant, ouvrez l’armurerie sise mon bureau. Armez les serviteurs capables de se battre.
Chers invités, je suis confus. Que jamais il ne soit dit que les Valendras ne savent pas assurer la sécurité de leur Hôtes. Les Gardians Valendras ne savent pas échouer. Veuillez rejoindre la bibliothèque au dernier étage, je viendrais vous rejoindre au plus vite.
Deux gongs retentirent. Les serviteurs étaient réunis, les gardes éveillés également. Bientôt se fut le son frénétique d’un carillon qui emplie la demeure signalant le branle bas aux chambres des gardes comme à l’extérieur.
Par delà les fenêtres du premier étage, une salve de carreaux d’arbeletes fut expédiée par les serviteurs avec à vrai dire, peu de précision. Le message était toutefois là, clair et net.
Nous savons que vous êtes là et cela se paiera par la chair.
A suivre...