Lorsque le messager de Babyl eut fini ses courses et son repas à Djariif il repartit vers Samariis.
Ce fut à la mi journée passée qu'il croisa sur la route un Babyl en babouche perché sur un énorme tas d'étoffe rouge formant des ballots sur une mule plutôt fringante. En tête de ce convoi un géant, crane rasé et mine sombre, avançait sans broncher portant lui aussi un paquetage digne d'une mule.
-"Messire Babyl, bien le bonjour sachez que vous êtes attendu et qu'une bonne chambre vous est réservé..."
Devant la mine renfrogné du vieux gnome il s'empressa d'ajouter :
-"Non, non, ne vous inquiétez pas c'est au frais de l'ambassade, et croyez le ou pas il m'ont offert le repas et quel repas! dit -il le regard rêveur et la main dessinnant dans l'air une courbe suggestive.
-"Ah messire si vous avez besoin faites appel à moi, je viendrai volontiers m'occupper de vos messages, Djariif est une ville bien accueillante.."
Rassuré Babyl exhiba ses dents, même les absentes, et salua le coursier.
-"Bien sûr, bien sûr, à bientôt et merci pour ses bonnes nouvelles...
Bien tu entends Ma'belle, on arrive bientôt et on va être les rois du commerce d'Art, hein? commerce oui mais d'ART! Dis moi Ma'belle est-ce-que je t'ai déjà raconté comment j'ai réussi à me procurer les septs émeraudes marines du Cap'tain Rouge?
Non! Ah, ah, ah... Allez en avant Golghosh, alors voilà j'étais jeune en ce temps là, mais je suis encore vert et je cherchais les ruines de Kalhlarhal et je m'étais perdu dans les dunes du célèbre désert des milles soleil quand enfin j'aperçu comme un mirage ....et patati, et patata."
Demain ils seraient à Djariif leur nouvel patrie...