Rendez-vous à ...

Après un voyage somme toute assez calme Imryl était entrée en Umiis. Il avait au passage admiré les temples, même s'il ne se donnait d'aucune religion en particulier, le sentiment du sacré lui venait souvent.

Laissant sur sa droite les riches demeures des notables il n'eut pas à interpeller beaucoup les passants pour trouver la taverne du port.

Il lui fallait se loger et retrouver son ami, après il pourrait aller voir les autorités pour ce poste.

Il poussa la porte entrant d'un bon pas, et en quelques enjambées fut au comptoir.

-"Holà! Bonjour, je boirai bien un godet de quelque chose. Et dîtes moi l'ami, il me faut à loger mais peut-être avez vous déjà quelque chose pour moi. Je suis venu rejoindre mon hum... associé. Vous aurait-il laissé des consignes pour moi et où le trouver. C'est le Sieur Bombabille."

Devant l'incompréhension de celui qu'il prenait pour le tavernier, il se reprit :

-"Hum Vous devez mieux le connaître sous le nom de Babyl, le gnome bavard, n'est ce pas? Alors sauriez vous me dire où le trouver?"

-"Ah! oui celui là de sieur, ben non je sais pas où il est."

Imryl commençait à trouver ça dificile à digérer, mais le commis rajouta :

-"Mais il vous à laisser un message."

Il lui tendit une missive où une écriture en patte de mouches courrait sur le feuillet comme pour pouvoir en dire plus en moins de page.

"Bah si j'en ai autant à lire autant déjeuner là, je le retrouverai l'estomac plein, n'est ce pas?"

Il s'installa à une table, se préparant à passer commande d'un bon repas chaud, mais commença à lire et bondi comme un ressort.

-"Non Dîtes moi que je RÊVE! je viens de Samarîis pour le rejoindre ici sur sa demande et le coquin est reparti vers Djariif, me laissant en carafe, comme si je n'avais que ça à faire de lui courrir après sur les routes..."

Il prenait à témoin le pauvre commis de salle qui n'en pouvait mais... et même les clients de passage lorsqu'il se rendit compte de l'incongruité de son attitude. Lui qui voulait faire bonne impression pour cette nouvelle vie, en moins d'une heure il veanait de se ridiculiser et d'afficher une grossièreté...
Ce fut un Imryl très pâle sous le hâle qui se rassit pour finir sa lecture.

-"Ggrrr..." Il ne pouvait s'empêcher de grincer des dents dans sa colère.

Il se calmait à peine lorsque la rousse vint lui porter une bière.

Oh! divine boisson ou délicieuse serveuse, Imryl se détendit enfin un peu. Il était peu sociable mais pas mauvais bougre, et il regrettait déjà son éclat de tout à l'heure.

-"Merci, milles pardons pour mon attitude mais votre collègue m'a donné de bien fâcheuses nouvelles, enfin ce n'était pas une raison pour faire du scandale. Vous êtes la tavernière ou l'épouse ... non vous êtes trop jeune, sa fille peut être? Mais je suis indiscret, alors pourrais je prendre mon repas ici? Il me faut réfléchir à la conduite à tenir."

Remerciant encore la serveuse il lui sourit d'un de ces sourires qui éclairent parfois les visages sombres.

Elle lui rendit son sourire avec la flamme de la luxure et de la tentation dans les yeux

Beau brun, nous avons ces temps-ci un très bon ragoût de singe, et le patron fait dessus de grosses ristournes, je ne peux que vous le conseiller...

Imryl trouvait les gens sympathiques en général mais il ne cherchait guère à les connaître vraiment, s'arrêtant souvent à l'apparence, ou aux mots. Il vivait la tête ailleurs, l'esprit tout emplit des choses qui remuaient en lui et voulaient sortir. Certes là il avait des excuses au vu de ses récents déboires mais tout de même... Il trouvait la serveuse très "gentille" et ne notait rien de particulier si ce n'est un regard brillant qu'il attribuait à son heureux caractère.

-"Vous ne pouvez que me le conseiller? Bien, et puis après le voyage ça me fera du bien.

En plus en bonne compagnie, merci." ajouta-t-il innocemment.

Avant qu'elle ne se sauve il retint la rousse par le bras, sans se rendre compte que son geste prêtait à équivoque.

Se tournant vers elle il lui chuchota d'un air de conspirateur :

-"Il est pas un peu bizarre votre collègue, là..."

du coin de l'oeil il lui montrait "ce sac-à-vin de Samuel Kan"

-"Parce que là il vous aide pas beaucoup quand même."

Il nota que le ragout était bien en sauce et que des tubercules l'accompagnaient...ça le changerait des rations de voyage, surtout que pressé, il n'avait même pas amélioré son ordinaire par un peu de gibier.

Elle sourit

Sam Kan ne travaille pas ici, bien qu'il soit un "pilier" de cette Taverne

-"Oh! ceci explique l'état humm enfin les taches de graisses sur le message et surtout les auréoles dues aux nombreuses chopines qui ont servies à décorer mon message.
Je dois aller récupérer le chien de garde tout à l'heure, mon associé me l'a réservé, mais je passerai la nuit à l'auberge, vous joindrez vous à nous en soirée? Je ne connais personne en ville et un visage souriant est toujours un plaisir.

Et s'il vous plait offrez donc à boire à Sam de ma part il a été bien obligeant de me garder la missive."

Imryl attaqua avec appétit son râgout songeant que son arrivée en ville aurait été bien agréable si seulement Babyl...

Il lui fallait relire la lettre car si le vieux chenapan avait décidé de faire commerce ailleurs de quoi allait-il vivre lui? Bon au moins il m'a pris le chien songeait-il.

Quand il eut finit son repas il récupera ses restes pour nourrir son nouveau compagnon et relisant l'adresse partit à sa recherche. Saluant au passage Sam Kan et surtout la jolie rousse si charmante.