La route à pied fut plus longue que ce qu'indiquait les cartes imprécises qu'il avait consulté. Mais il serait bientôt en vue d'Umiis. Il se sentait fatigué et imprésentable. Il fit halte au bord de la rivière et décida de se décrasser un peu. Les températures de la région du sud lui permirent d'user de l'eau très froide sans encourir une grave maladie. Il se frictionna furieusement et après s'être revêtu tenta maladroitement de coiffer ses cheveux emmellés par la route, la poussière, le bain, et la friction. Ben y avait du travail là alors!
En se séchant et se coiffant Imryl chantait des refrains connus, chansons à boire et autres couplets propres à rendre l'âme joyeuse.
-"A la rivière la la ridondain
à la rivière s'en allait au bain
au bain la fille à Granddain
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Et là dans les buissons d'aubain
au bain y avait tous les gredins
Tous pour la fille à Granddain"
En siflottant il remit ses sandales et repris la route. La première chose qu'il ferait là-bas, songeait-il, serait de prendre un bon bain chaud et de voir le barbier. Il se sentait le visage mangé de poils et ne se reconnaissait plus, il n'allait pas se présenter avec cette tête hirsute aux élus de la ville pour offrir ses services tout de même