Arrivée discrète mais remarquable...

Non loin d'Umiis, un bateau à l'allure étrange arriva ...



Petit à petit, on pouvait remarquer qu'il était richement décoré et coloré. Des dragons, des fleurs de lotus et autres décoration ornait tout son côté. Ses voiles, elles, étaient d'une blancheur éclatante... Ce navire n'avait rien de courant dans les eaux proches de la cité,...

Il arriva au port d'Umiis... On pouvait entendre de la musique et des chants résonner. Les marins et les passagers parlaient plusieurs langues... certains étaient inconnues dans la région... d'autres par contre étaient courantes... L'un d'eux dit :

"Voilà enfin la cité... cette fameuse cité des fleurs que nous... "

Mais la suite ne peut être entendue... un autre homme lui avait mandé de se taire !

Etrange donc le comportement de ces deux matelots...

Une passerelle fut préparée dans le navire. Un vieil homme cria :

"Hoé Hoé !!! Pouvons nous accoster en cette cité? Nous sommes des étrangers venus apporter une nouvelle importante !!! La cité est peut être en danger ou risque de s'y trouver !! Quelqu'un peut il nous recevoir pour éclaircir tout ceci ? "

Le vieil homme portait des vêtements classiques et ternes comparés aux autres membres de l'équipage. Parmi eux, se trouvaient beaucoup de jeunes femmes... étrangement énervées. Elles regardaient au dessus du bastingage avec attention et envie. L'une d'elle dit quelque chose dans une langue inconnue... les autres pouffèrent...

Le Vieil homme reprit :

" L'urgence nous a mené ici !! Je vous prie de nous recevoir ! "

Eonwe s'avança sur les quais et partit avec quatre rameurs à bord d'une barque afin de se rapprocher du navire. Il envoya une corde par dessus le pont du bateau afin que les hommes les amarrent et dit :

"Ohé du bateau. Je me présente, je me nomme Eonwe et je fais parti des membres de l'arsenal de cet ville. Pouvons nous vous aider ? Si oui en quoi ?"

Le vieil homme répondit :

" nous avons une nouvelle importante à vous annoncer !! Vous peuple d'Umiis, nous devons vous annoncer quelque chose qui ne vous plaira peut être pas,... pouvons nous venir à terre ? "

Les hommes avaient amarré le cordage lancé par Eonwe. Il pouvait monter à bord du bateau sans aucun soucis.

Un matelot dit :

"Venez donc nous rejoindre, nous vous donnerons un début d'explication... faites attention... ! Ne tombez pas en montant sur le bateau. La coque est glissante ! "

Eonwe grimpa avec une grande rapidité le long de la corde à l'aide de ses robustes bras, il alliait la force de l'expérience à l'agilité de la jeunesse.

Il se retrouva bien vite surle pont et dit :

"Mes respects. Je ne vois pas ce qui vous empêcherait de vous arrêter à quai. Si vous le souhaitez, je vous aiderais à vous guider et vous présenterais les notables de la ville."

Le vieil homme répondit:

" d'accord, votre geste nous est vraiment plaisant. Par contre, les notables ? qui sont ils? Est ce qu'il s'agit de vos responsables et dirigeants de la cité ? "

Il s'arrêta et regarda vers une femme alitée sur un drapé blanc et ocre... il ajouta en soupirant :

" j'aimerai si c'est possible que des personnes gardent le navire en notre absence. Nous faisons entière confiance aux habitants d'Umiis mais qui sait ? Est ce possible ? Nous avons une blessée qui ne peut descendre à quai avec nous et il est important que quelqu'un veille sur elle. "

La jeune femme salua Eonwe et dit d'un ton faible :

" salutations ami, merci pour votre chaleureux accueil"

Eonwe s'inclina et dit :

"Oui les notables sont les dirigeants de la cité. Actuellement notre cité est dirigée par Xiu-Juan le Bourgmestre de la cité. Et je ne pense pas que la présence de tout votre équipage à terre soit nécessaire. Manoeuvrez la bateau pour accoster, vous ne serez pas attaqué je vous en donne ma parole d'honneur."

Il se pencha vers la dame alitée et ajouta :

"Nous vous trouverons je l'espère un guérisseur au sein de la cité même si les temps sont durs actuellement, en effet, des pirates menacent le calme de la cité.

La femme sursauta :

"non, nul soins ne pourra me guérir... le seul remède n'est plus désormais qu'un rêve que je chérit. Je suis venue en Umiis afin de voir si je peux le réaliser mais je ne suis pas sure et doute de plus en plus... "

Elle baissa les yeux et ajouta :

" oui,... si seulement, j'avais écouté les conseils des anciens et si le temps ne passait pas si vite... "

Le vieil homme lança les ordres :

" PREPAREZ LE BATEAU POUR ACCOSTER ! LES CORDAGES ! ALLEZ! "

Les matelots s'exécutèrent et bientôt le navire fut amarré.

Ils préparèrent la passerelle...

Eonwe parut surpris aux propos de la femme alitée. Il ne sut que lui répondre et lui adressa quelques mots d'encouragement.

Le bateau fut alors amarré, la passerelle reliait le navire aux quais.

Eonwe dit alors :

"Suivez-moi, je ne pourrais pas vous accompagner comme je le pensais, mais je vous indiquerais dans le quartier quelqu'un de ma suite qui pourra vous guider, ou tout autre habitant d'Umiis de bonne volonté."

Il descendit rapidement sur la passerelle et attendit les hommes qui le suivrait à terre.

Il fit alors un signe à Aya qui s'avança.



Eonwe dit :

"Aya vous guidera à ma place. Je m'excuse grandement mais des affaires urgentes ne pouvant attendre m'attendent. Au revoir et à bientôt je l'espère."

Aya poursuivit alors :

"Je me présente Aya. Jusqu'où dois-je vous guider ?"

Le vieil homme dit :

" la ou le vent te mènera... nous n'avons aucun endroit ou aller... il est juste impératif que nous prévenions les chefs ou dirigeants de la ville pour leur annoncer quelque chose d'important mais surtout d'urgent... il ne faut pas attendre plus ! le premier que tu vois... accoste le et présente nous... pardonne moi d'avance de ne pas parler comme l'on fait en ville avec courbettes et politesse excessive mais je suis anxieux... je crains pour Umiis ! je crains pour la cité aux fleurs"

Son visage portait des marques de maladie récente : yeux fatigués et rougis, joues palottes,... Son regard se porta au loin et il dit :

" puissions nous te sauver, ô Umiis ! "

Après bien des péripéties, Xiu-Juan arriva enfin au port, il vit une femme qu'il connaissait, elle s'appelait Aya, elle était accompagnée d'autres personnes et semblait se préparer à les emmener quelque part

"Bonsoir, on m'a dit qu'un bateau était arrivé et que ma présence était requise, que puis je faire pour vous ?"

Le vieil homme parla après un long moment de silence et dit :

" votre cité est menacée Sire ! Je suis bien désolé de vous annoncer ceci mais je me dois de le faire... notre bateau porte ici, quelqu'un de malade... la noble dame souffre du mal qui ne va pas tarder à toucher Umiis... je sais que d'ores et déjà vous nous rejetterez la faute. En amenant cette dame, vous pensez sans doute que nous avons apporté le mal. Il n'en est rien. Ce mal couve depuis des siècles dans les sols de la cité. "

Un peu plus à l'écart, la femme parla...

" oh... si seulement Umiis pouvait me sauver et se sauver d'un coup... mais je ne sais ce qu'il en sera... le temps nous est compté mes amis... je ne suis bientôt plus que l'ombre de mon corps et pourtant... rien n'a encore été mis en place pour tenter de me sauver... "

Le vieil homme regarda le Bourgmestre et lui dit :

"S'il vous plait... aidez la... le seul remède existant se trouve ici... en dessous de la cité parait il; la ou les deux amants se sont juré fidélité pour une vie éternelle... mais seuls quelques habitants d'Umiis savent ou se trouvent cet endroit... pourriez vous nous aider?"

Xiu-Juan écoutait attentivement et fut désemparé en se rendant compte que l'on parlait de maladie, il ouvrit de grand yeux et prit les dispositions qui s'imposaient tout en faisant un pas en arrière.

"Trouvez une maison pour accueillir tout ce beau monde, allez chercher un médecin et mettez en quarantaine le bateau et la future maison d'accueil."

Il s'adressa aux deux étrangers

"Nous allons prendre soin de vous et voir ce que nous pouvons faire, expliquez moi donc en chemin vos certitudes et d'où vous tenez vos informations."

Il restait en retrait car la maladie faisait toujours peur.

Le vieil homme remercia gracieusement les propositions faites par le Bourgmestre. La femme portée sur une espèce de litière descendit du bateau :



Son état lui empêchait de marcher ou de se déplacer seule. Cette mesure gênait profondément la Dame et on pouvait l'entendre ruminer au fond de sa litière..

Le vieil homme suivit la femme sur la terre ferme...

Une fois qu'ils eurent posé pied à terre... Il s'inclina profondément. Dans ses mains, il portait un présent d'une valeur inestimable aux yeux des bateliers :

Il portait une boîte rectangulaire assez plate. Le vieil homme la posa par terre et sortit un vêtement richement décoré qui s'y trouvait :

et d'autres tissus colorés...

Il tendit l'étoffe à Xiu Jan et attendit patiemment...

ils marchèrent jusqu'à une maison un peu en retrait, ainsi ils seraient tranquille pour discuter et mettre une quarantaine si besoin. Xiu-Juan reçu les présents et ne savait pas s'il devait les accepter

"Ces tissus sont magnifiques mais je sais pas si je les mérite, entrez et installez vous et expliquez moi donc tout ce que vous savez."

Les étrangers étaient assez surpris de l'accueil... normalement, le gouverneur ou du moins le représentant de l'ordre aurait du montrer un signe de joie en regardant le présent mais au lieu de cela, ils virent un doute...

Le vieil homme parla :

" Voila, je suis venu vous annoncer une nouvelle assez néfaste pour votre cité... j'en suis fortement désolé... une épidémie risque fortement de la toucher.. cependant , ne faites pas de suite de grands bruits en entendant ce mot... il ne s'agit pas d'un mal ordinaire et il semble plus difficile à combattre et ses effets non mortels sont néfastes ! "

Il regarda la jeune femme, non loin de lui et poursuivit :

" cette jeune femme ici présente à commencer à présenter les troubles suivants : d'abord, une envie irrépressible de voir le monde, l'extérieur... vous me direz en quoi est ce une maladie... mais la suite va vous répondre... la suite est plus mauvaise... Les symptomes nous étaient inconnus. Jamais pareille maladie n'avait frolé nos sols autrement que dans la légende. Les personnes développent une haine monstrueuse envers les autres membres de leurs familles, de leurs clans... tout le monde réellement... cette haine est visible par leurs paroles, leurs gestes et leurs comportements généraux... une maladie donnant lieu à des troubles d'ordre mental, ou de la folie... je ne sais pas, je suis assez perdu... je suis médecin et je n'ai pas réussi à guérir... juste à éviter l'apparition de nouvelles crises de violence... Une légende locale nous parle d'un lieu nommé La Florale... Umiis dans notre langue... on devrait y trouver, comme auparavant le remède... voilà le début de notre histoire... "