Arsenal Ulgo (K4)

Svan avait envoyé Fuyumi commencer à mettre de l'ordre dans le futur arsenal... Cependant, que pouvait faire une femme seule devant un batiment certes vide mais immense. Elle s'assit le regard hagard posé sur les portes de l'arsenal...

Elle se retourna vers le large et vit alors une voile à l'horizon. Plusieurs minutes passèrent et elle put reconnaitre le Fomalhaut, le modèle fleuron de la marine Ulgo.



Celui-ci arriva alors à environ 500 mètres du port toute voile rentrées. Les marins jetèrent alors de nombreuses ancres afin d'arrêter le puissant navire de guerre. La consigne avait été claire, aucun signe d'agression, les Ulgo venaient en ami.

Une barque fut bientôt mise à la mer avec à son bord le jeune capitaine Eonwe du Fomalhaut, accompagné de Sire Pompom et Marcol, ainsi que de deux rameurs.

Ils se dirigeaint lentement vers le quai.

Un homme arriva devant l'arsenal, il entra et s'avança timidement afin de dire les raisons de sa venue.

"Bonjour et pardonnez moi, je viens de la part du Bourgmestre, celui-ci voudrait former une flotte pour Umiis, commercial et guerrière. des bateaux commerciaux pour faire travailler ce port et engranger de l'argent et des marchandises et des bateaux de guerre afin d'escorter les navires commerciaux ou encore pourchasser les pirates qui écument les mers sur les lignes qui s'ouvriront.

Il voudrait savoir le prix et le délai et si c'était possible d'en aguerrir donc."

Sous les ordres d'Eonwe les marins amarrèrent le Fomalhaut à quai. Ils descendirent ensuite les marchandises qu'il transportait depuis Samariis : outils, couvertures, vivres... Bref tous les biens nécessaires à l'installation de l'Arsenal.

Bientôt, une dizaine d'embarcations d'environ 8 mètres de long à fond plat arrivèrent en aidant des centaines de pièces en bois à naviguer sur le fleuve. Ils rassemblèrent rapidement les pièces en bois à côté de l'arsenal. La construction du premier navire pourrait commencer.



Svan salua l'homme et lui dit :

"Je pense que nous pourrions rapidement nous entendre. En effet, si votre bourgmestre prend contact avec nous cela doit sans doute être suite à notre entretien. Sachez que nous avons toujours des difficultés pour payer notre emprunt. Aussi, nous sommes prêts à fournir un navire de guerre ainsi qu'une dizaine de navires d'environ 10 mètres pouvant transporter environ une tonne de marchandise gratuitement contre le paiement de notre emprunt... Les petites navires pourront être construit à hauteur de 8 par mois si nous pouvons engager des compagnons et les navires de guerres environ un tout les trois mois."

Une missive arriva à L'arsenal Ulgo :

Code:

Bonjour Svan,

Je suis Neidu'Khi, marchand des Mirumoto, et gérant du Commerce "Balist'enko". Mon magasin produit des balistes...
Suite à une généreuse intervention de votre clan en Samarîis en faveur du notre, nous avons le plaisir de vous annoncer que, dès que le premier exemplaire Fomalhaut sera prêt à naviguer et à prendre la mer, nous vous enverrons des balistes. Ces dernières vous seront offertes, pour vous remercier de votre geste, et vous ne paierez pas un seul PU !
Je ne sais combien de balistes peuvent être placées à bord d'un de ces beaux navires de guerre... 2, 3, 4... Ce sera à vous de me le dire, et vous recevrez alors le nombre de balistes que vous nous avez demandé...

En espèrant que cette nouvelle ensoleillera votre journée,
Je vous souhaite une bonne continuation ;

Cordialement,
Neidu'Khi.

Eonwe reçut le message de Neidu'Khi. Il en vit une magnifique ouverture. Il se dit qu'il en réfèrerait à Svan plus tard. Il fit parvenir une missive à Neidu'Khi :

Citation :

Cher Neidu'Khi,

Je me présente à vous, je suis Eonwe et je parle au nom de Svan gérante de l'arsenal. Nous sommes très reconnaissant pour votre cadeau et nous l'accepterons volontiers. Sachez que le prototype du Fomalhaut nous pouvons monter deux balistes.

Nous aimerions vous en commander 6 en plus afin d'équiper notre flotte de 4 navires que nous voulons armer afin de défendre Umiis des pirates. Nous serions donc heureux de pouvoir défendre la ville à l'aide de vos magnifiques machines.

J'espère reprendre contact rapidement avec vous.

Amitiés

Eonwe

Depuis la création de l'Arsenal, les hommes avaient travaillé dur. Ils n'avaient pas été affectés à la construction de défense du port aussi pendant ce laps de temps ils avaient pu sortir trois modèles de stature légèrement inférieure au fomalhaut, mais un peu plus rapides. Il avait fallu faire des choix, les navires comme le Fomalhaut prenait bien plus de temps à construire de par sa conception ultra moderne et son lourd tonnage.

Cependant, les problèmes n'arrivant jamais seuls, les réserves de pièces fournies par les manufactures de Samariis étaient vides. Il faudrait bientôt trouver du bois pour continuer la fabrication...

Une nouvelle missive arriva :

Citation :

Bonjour,

Très bien, c'est donc avec plaisir que nous acceptons... Nous vous livrerons donc 6 balistes, plus 2 gratuites... Nous ferons un prix pour le lot, un prix dégressif bien sûr...

Dites nous quand nous pourrons vous faire acheminer les premières balistes...

Nous espèrons avoir un contact régulier avec vous, et une entente entre nos deux commerces ne pourrait être que favorable avec nos intérêts et à la Cité. De plus, un contrat peut être envisageable...

Amicalement,
Neidu'Khi.

Samariis par le Fomalhaut

Avec un peu de retard (a croire qu'il s'était endormi dans la soute ... ) Marcol était descendu du navire. Il était a présent arrivé a Umiis, aprés avoir aidé a la navigation du batiment Ulgo.

Une fois a terre, il regarda la cité ...
Sa mission avec les Ulgos s'arretait sans doute la. En tout cas c'est ce qui avait été avant l'embarquement : qu'une fois arrivé a Umiis, il devrait se débrouiller ...

La premiere idée qui lui vint a l'esprit était de retrouver Edyrn, qui avait été envoyé ici pour parler un peu de la religion d'Hiell. S'il avait bien effectué son travail, il ne devrait pas etre bien difficile a trouver.

Avant de partir, il s'adressa tout de même au Capitaine :

"Mon capitaine, je m'en vais visiter cette ville. J'ai été honoré de naviguer sur ce superbe bateau. Et n'hésiterais pas a le refaire si cela s'averait etre a nouveau le cas."

Svan s'approcha rapidement des quais. Elle sortait du concile des notables après une vive discussion autour de la nécessité de lutter contre les pirates.

Elle se dirigea vers Eonwe et dit :

"Prépare les navires, nous allons devoir recruter des marins aguerris afin de diriger la flotte de navire. Tu dirigeras le Fomalhaut et aura le commandement de la flotte si tu le désires."

Eonwe s'inclina et dit :

"Très bien dame Svan. Me ferez-vous l'honneur de m'accompagner sur le Fomalhaut ? Je crois que vous n'y êtes jamais monté dessus. Je ferai tout pour vous accorder un voyage agréable même si la bataille s'annonce rude contre ces pirates."

Svan fit une courbette digne d'une jeune fille de bonne éducation et dit :

"J'en serais honorée noble seigneur Eonwe."



Eonwe écrivit une dernière missive avant de se tourner vers Marcol.

Citation :

Cher Neidu'Khi,

La cité aurait besoin des balistes de suite. Le bourgmestre semble décidé à la guerre contre les pirates. Nous pourrons vous payer un accompte pour les balistes dès maintenant et vous régler la suite après la bataille.

Avec promptitude.

Eonwe

Il dit alors à Marcol :

"En effet, nos chemins semblent se séparer ici. Sachez que j'ai apprécié votre compagnie. Sachez aussi qu'une dure bataille s'annonce et vos talents de marins pourraient être utiles à la cité d'Umiis. Voudriez-vous continuer de servir la cité d'Umiis en commandant l'un des navires sortis de l'Arsenal ? Ou bien devenir mon second sur le Fomalhaut ?"

Eonwe sourit à la réponse et dit :

"Et bien, par pur égoisme je vous aurais demandé d'être mon second, mais j'ai pu voir votre dextérité à l'oeuvre. Aussi, je pense que vous pouriez très bien commander l'un des navires. J'ai vu vos compétences, et de vous au moins je suis sûr. Aussi, je vous laisse le choix du navire que vous souhaitez diriger."

Il désigna alors trois navires identiques à quai de stature moindre que celle du Fomalhaut, mais tout aussi impressionnants.



Les bateaux n'ont pas encore été baptisés, aussi, nous laisserons le choix de leur nom à leur capitaine.

Encore une missive arriva de la main d'un gamin :

Code:

Cher Eonwe,

Voici toutes les balistes que nous possédions acheminées vers le port. Elles sont désormais sous le contrôle de la ville. Espèrons que nous en ferons bon usage...

POUR UMÎIS !

Mes respects,
Neidu'Khi

Svan avait laissé les marins discuter entre eux et s'approcha après s'être changée.



Aussi incroyable que cela puisse paraitre des changements s'opérait en elle. Elle n'était plus tout à fait la petite fille que Planchapain avait éconduit, mais n'était pas encore la femme qu'elle rêvait d'être.

Elle s'approcha d'Eonwe et de Marcol et dit :

"Messeigneurs je vous prie de m'excuser du temps qu'il m'a fallu pour me préparer pour ce voyage."

Eonwe déglutit en voyant Svan pavanait devant ces deux pauvres hères et dit sans la lâcher du regard :

"Ce sera parfait Marcol."

Le long du chemin Silmeria avait enlevé ses nombreux bijoux. Elle avait seulement gardé la robe fatiguée par le voyage.



Elle espérait avoir pris suffisamment d'habits pour les choses spéciales qui l'attendait à Umiis. Elle se rendit alors compte qu'elle semblait portée sur l'apparence davantage qu'avant. Elle chassa cette pensée stupide de son esprit et continua de tirer son cheval lourdement chargé de nombreux sacs.

Elle avança au hasard des rues se laissant guider par l'odeur des embruns de la mer ainsi que les fragrances moins agréables du port et son fameux tout-à-l'eau.

Elle arriva devant un grand bâtiment et vit trois personnes devant cette immense bâtisse. Elle reconnut seulement Eonwe et reluqua la jeune demoiselle habillé de vert. Elle lui semblait familière mais à cette distance elle ne la reconnaissait pas encore.

Elle fit un grand geste de la main à la troupe et continua de s'avancer.

Quand elle ne fut plus qu'à quelques pas elle reconnut le soeur qu'elle avait laissée jeune et innocente. Elle se trouvait là jeune et magnifique. Elle n'en crut pas ses yeux et lâcha un :

"Svan !"

Svan n'en croyait pas non plus ses yeux. Elle avait devant elle la femme qui lui servait de modèle depuis sa plus tendre enfance : sa sœur, Silmeria. Elle lui vouait une adoration sans bornes. Elle avait même cru à une époque qu'elle était amoureuse d'elle, mais en réalité c'était bien plus fort que ça : il s'agissait d'une tendresse sans limite et d'une admiration insatiable.

Elle se tourna pour lui faire face et vit Silmeria toute retournée ainsi qu'Eonwe. Elle se demanda ce qu'elle avait pu bien faire pour les rendre dans cet état. Elle hésite entre sauter dans les bras de sa sœur ou l'accueillir dignement.

Elle ne réfléchit pas longtemps et décida que sauter dans les bras de Silmeria était la meilleure solution.

Elle courut vers sa soeur adorée et se jeta à son cou.

Elle l'étreignit de tout son coeur et versa quelques larmes de joie.

Elle dit à Silmeria :

"Ma soeur comme je suis contente de te voir. Tu ne peux pas savoir à quel point tu me manques. J'ai tant de choses à te dire..."

Elle resta dans ces bras de longues secondes puis se décolla enfin. Elle reprit :

"Mais tout d'abord, je voudrais savoir deux choses : que fais-tu ici et pourquoi me regardes-tu ainsi ?"

Elle se tourna vers Eonwe et ajouta :

"Tu peux répondre à la dernière question toi aussi !"

Eonwe toussota et dit :

"Et bien c'est que... Hum, on vous voit sous un autre jour..."


Svan regarda alors Eonwe puis Silmeria l'air de ne rien comprendre et dit :

"Heiiiinnnnnn !"

Silmeria sourit devant la candeur de sa sœur et retrouva un visage plus serein. Elle la reprit dans ses bras et lui dit :

"Et bien restons d'abord sur le sujet de nos airs idiots. En fait, je pense qu'Eonwe était soumis à la même surprise que moi. Te voir ainsi est nouveau pour nous. Jusqu'à maintenant nous te considérions comme une enfant, mais apparemment tu deviens de plus en plus femme de jour en jour. Pour ma part, c'est une grosse surprise, je ne pensais pas que ma petite sœur adorée grandirait."

Elle déposa un baiser sonore sur sa joue et dit :

"Et oui, tu es maintenant une magnifique jeune femme, plus seulement une enfant. Je crois qu'il va falloir que je te surveille, j'ai bien peur que tu ne fasses tourner de nombreux coeurs en bourrique et que tu mettes à liquéfier toute cette charmante bourgade."


Svan s'empourpra alors et ne sut où se mettre.

Silmeria ajouta alors :

"Et si je suis là c'est pour te voir et pour des affaires qui pourraient se révéler amusantes pour nous deux."

Svan et Silmeria passèrent le restant de la journée ensemble laissant les hommes et les guerriers vaquer à leurs occupations. Elles avaient de si longs mois à rattraper. Puis, Silmeria dut s'absenter pour des raisons qu'elle ne voulut pas expliquer à sa jeune soeur.

Cette dernière se retrouva alors seule.

Elle se dit qu'elle pourrait peut-être se promener dans la ville.

Elle déserta alors le port et se dirigea vers le coeur de la ville.