Une Manifestation

La drame arriva rapidement...

Un garde, trop nerveux, n'avait pas enclenché la sécurité de son arbalète....

Le carreau partit tout seul et alla se planter dans l'oeil d'un vieillard, qui s'écroula en hurlant sur la terre battue.


La foule devint enragée...

Les gardes contenant la foule furent mis à terre et battus à mort, tandis que la foule déchainée forcait les portes de la tour de garde et s'engouffrait à l'intèrieur.

Les cris se mirent à résonner; on entendait d'umiis le bourdonnement de cette bataille desperée, où une cinquantaine de soldats tentait en vain de repousser la furie populaire.

Le Samarée se teinta d'une couleur rouge et ocre....

Au dernier étage de la tour, le commandant Emeth et une poignée de ses meilleurs hommes, affrontaient les emeutiers qui avaient pris le controle du reste de la forteresse.

- Rendez vous !!

- Jamais, s'écria le commandant de la légion des cobras.
Il brandit son glaive et s'écria :

pour Samariis !!

Il s'élanca avec ses hommes pour repousser la vague humaine qui les submergeait....

Groucho avait suivit les cris, puis le son du métal s'était fait entendre. Lorsqu'il arriva sur place, la foule pénétrait dans la tour comme une armée de fourmis. Il songea qu'il arrivait trop tard. Les Centurii et leur chef n'avait aucun moyen de retrait, et pourtant il ne doutait pas de leur courage. Ils tiendraient un moment en se baricadant, jusqu'à ce qu'un de ces fanatiques émette l'idée de brûler tout bonnement la tour.
Il se faufila discrétement au milieu de la foule excitée, et tenta de voir ce qui se passait. Et surtout qui étaient les prêtres agitateurs à l'origine de cette cohue.

On entendit les échos d'une bataille, en haut de la tour, puis les exclamations d'émeutiers.
Une silhouette, puis deux, s'élancèrent soudain du haut des remparts et allèrent s'ecraser sur les rocs en bas de la tour, leur corps emporté par le courant du samarée.

On murmura dans la foule que le commandant emeth avait préféré se jeter plutot que de voir sa dépouille exhibée par les émeutiers...

Quelqu'un dans la foule regardait bizarrement Groucho. celui-ci s'apercut qu'il portait encore des étoffes portées typiquement par les samaréens...

*

Les émeutiers se répandirent dans la ville....

Groucho avait capté les regards curieux. Certains avaient tourné vers lui leur visage haineux. Il se tourna et ôta ses insignes de samaréens, et garda cependant la broche en perles de sa religion. S'éloignant un peu, il pris dans son baluchon un châle miteux et le passa autour de son torse.
Il ne voyait plus les meneurs de l'agitation mais, ne pouvant s'approcher des corps étendus au pied de la tour, il suivit un groupe particulièrement virulent qui allait bon train, torches brandies.
Autour de lui, Umiis la magnifique n'était plus qu'un champ de bataille, les rues étaient jonchées d'ordures et du mobilier expulsé par les fenêtres de la tour, le pillage allait bon train.

Certains émeutiers devaient être armés.

esplanade

Il revint sur place tandis que le lieu de la manifestation s'était vidé des émeutiers. Il souhaitait pouvoir s'occuper des corps des Centurii assassinés, et peut-être trouver parmi les cadavres celui du Cobra. Il lui semblait que tous avaient oublié ces fidèles militaires, qui avaient auparavant sauvé la ville contre plusieurs périls... Ceux-ci, en tant que symboles de l'autorité samaréenne, avaient fait les frais de la folie des hommes.

Groucho s'avançait donc vers le pied de la tour, trainant derrière lui une vieille remorque, avec le projet de récupérer les corps et de les enterrer décemment. Peut importe ce que les imbéciles en penseraient.

C'est à cet instant que Svan s'avança à cheval suivi d'Aya et de Fuyumi.

Elle parut horrifiée en voyant tout ces corps inanimés à terre. Elle aurait voulu crier, mais quelque chose l'en empêchait. Au milieu de cette marée de mort se trouvait un homme seul debout. Elle fit signe à Aya et Fuyumi de rester en arrière. Elle s'approcha alors de lui en descendant de cheval et dit :

"Bonjour, mais que c'est il passé ici ?"

Grouchoi, la figure entâchée de sang caillé, se tourna vers la jeune fille.

- Hum... un vrai désastre... Une bande de couillosn prend la tour de garde en otage, fonce tête baissée et jette tout le monde par dessus bord... Puis, cinq minutes après, tout le monde se fait la bise, se congratule "ah vraiment! quelle belle rebellion!" "ouais! ce qu'on leur a foutu! Umiis est sacrément libre désormais!" "ça me rappelle quand j'ai fait Messe en Saint-Truite! Samariis-hisse-hisse!" "comme vous brandissez bien la fourche, compagnon!"... Après, ils vont tous se prendre une cuite.
Mais personne songe à ranger après la fête... Alors je tente de leur donner une sépulture afin que les Centurii puissent prier leurs amis... Et je recherche aussi le corps d'Emeth le Cobra, un vaillant guerrier... Se sont nos frères de Samariis après tout.
Et vous, Femme du Sire, que fichtre faisez-vousque ici?

Et il tira un corps raidi vers son charroi, tenant les entrailles d'une main et le pied de l'autre.

chemins de Samariis.

Un vieux cheval marron arrvait sur le pont dans un pas lent et monotone. Sur son dos, Edyrn le Dragonien, dont le postérieur abimé par la traversé l'obligeait a se dandiner un peu sur sa pauvre bête.
Il semblait également fatigué et d'ailleur pas contre un bon repas chaud et autre chose a boire que l'eau de sa gourde.

Passage obligé, Edyrn ne put éviter la tour des centuriis qui garde le pont. Mais il y vit un drole de spectacle.

La porte semblait défoncé, et des corps de villageois comme de centuriis jonchaient le sol, tandis que des hommes et femmes semblaient s'en occuper.

Une guerre était-elle en cours ? une attaque de barbare ?

Edyrn restat un petit moment a observer et a tourner... puis un peu plus décidé, et bravant les possible risque, il voulu poser une question, mais un jeune messager se posta devant lui ...
Le cavalier Dragonien ne savant guere lire, lui demanda de le faire a sa place.
Une dame semblait l'inviter dans sa chapelle afin de converser et de lui apprendre diverse chose.

"Conduit moi je te prie."

Et a peine arrivé, il s'enfonca dans l'esplanade, le coeur de la cité

quartier des incompris.

Svan trouvait la situation à la limite du supportable. Cette sensation de mort lui rappelait celle de sa cousine Ragna. La raison qui l'avait faite arriver à Samariis. Devrait-elle affronter la mort à son age à chaque fois qu'elle s'installait quelque part ? Elle resta pensive quelques instants puis répondit à Groucho en soupirant :

"La femme du sire... J'aurais aimé l'être, mais je crois que notre triste sire est bien trop volage pour s'offrir à une seule femme... Surtout une enfant... Comme me considèrent les grands... Pourtant..."

Elle s'arrêta, s'approcha d'un corps, se baissa pour l'amener jusqu'au chariot de Groucho et ajouta :

"Pourtant, j'aime notre triste sire, mais je ne sais pas s'il m'aime du même amour..."

Elle tira le corps sur quelques mètres, le reposa doucement et dit :

"Les grands ont sans doute raison, je ne suis pas assez grande encore... J'ai l'impression que jamais je n'arriverai à la stature de ma soeur Silmeria... Elle a réussit à trouver un homme qui l'aime et la supporte, des occupations comme l'adoration de Sanellée, une place importante dans notre clan, une terrible réputation... Et moi qu'ai-je ? Deux tueuses me servant d'acolytes pour ouvrir une boutique à Umiis... Loin du roi, de silmeria, de mon clan, de Samariis..."

Groucho se pencha vers la jeune fille.

- Au contraire! Je crois que le fait de vous envoyer à Umiis est une preuve de la confiance que les gens ont en vous! Car c'est une sacrée responsabilité vous savez... Quant à Silmeria, vous valez certainement mieux que cette cruelle femme! D'ailleurs, vous êtes plus gentille et plus douce... Vous trouverez certainement à Umiis l'homme de votre vie...

Il frappa des mains.

- Bon voilà! Reste maintenant à trouver un endroit où les enterrer! Hum...

Svan sourit aux propos rassurants de Groucho. Elle lui fit un clin d'oeil et dit :

"Trouver l'homme de ma vie à Umiis ? Voulez-vous dire que Planchapain va venir ici ? "

Elle rit d'un rire cristallin et ajouta :

"Je crois que je vais me rendre au concile des notables. Je dois pouvoir acheter une boutique, et je bade avec vous. Ce fut une joie de vous revoiri ici Groucho, si vous voyez planchapain, n'hésitez pas à lui parler de moi. "

Elle partit suivi d'Aya et Fuyumi direction le concile des notables.